Citoyenneté à l’école : avec ou sans convictions ? Approches européennes

Rédigé le 13 février 2018

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L'éducation à la citoyenneté et à l’esprit critique doit être considérée comme une priorité pour tous les élèves. Mais pour nombre de pays européens, une question reste à trancher : faudra-t-il avant tout prévoir un socle minimum de valeurs citoyennes communes, ou plutôt chercher à prendre en compte la diversité, croissante des convictions - religieuses, ou non - telle qu’elle

Remue-ménage médiatique, associatif, syndical, cultuel et politique depuis près de trois ans autour de l’instauration d’un cours de philosophie et citoyenneté dans l’enseignement public belge. Prévu dans le cadre de l’accord de Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il reflète le désir de neutralité de l’Etat face aux convictions diverses des élèves. Comme le mentionne Caroline Sägesser dans son rapport sur les religions et la laïcité en Belgique, l’introduction d’un cours de citoyenneté supplantant une heure de cours convictionnel dans l’enseignement public illustre une évolution notable dans la gestion du pluralisme convictionnel, en Belgique. Sans vouloir minimiser l’ampleur des changements pour les enseignant-e-s en fonction actuellement, nous ne pouvons qu’être interpelés par la tournure des débats actuels qui semblent plutôt binaires : “pour” la citoyenneté et “contre” les cours convictionnels, ou inversement. 

La Belgique n’est pas seule à débattre autour de la question de l’enseignement du religieux et de la promotion de la citoyenneté dans ses écoles. Ces mêmes questions émergent également chez nos voisins qui élaborent eux aussi leurs propres dispositifs d’éducation dans les mêmes domaines. Et ce, chacun en fonction de sa conception de sa laïcité et de son mode de gestion de la diversité convictionnelle.

De manière à éclairer les débats en cours en Fédération Wallonie-Bruxelles, notre étude présente cas par cas les problématiques existantes et les choix actuellement retenus dans le cadre des enseignements publics des pays suivants : la France, la Grèce, les Pays-Bas, la République fédérale d’Allemagne, l’Angleterre et le Pays de Galles, et enfin le Grand-Duché de Luxembourg.

Publics cibles :

Associations, enseignants, organismes cultuels, animateurs socio-culturel.

Table des matières :

  • PRÉAMBULE

Une invitation au voyage

  • INTRODUCTION

Citoyenneté et convictions religieuses ou philosophiques : des options condamnées à rester antagonistes ?

  • CHAPITRE I

La République, terre de laïcité et de compromis : une explication des textes. Le cas de la France

  • CHAPITRE II

Orthodoxie et identité nationale : de l’enseignement de la seule orthodoxie à une approche plus globale du fait religieux. Le cas de la Grèce

  • CHAPITRE III

Des réseaux scolaires “en piliers” mais une ouverture commune à la diversité des “conceptions de vie”. Le cas des Pays-Bas

  • CHAPITRE IV

Neutralité de l’Etat, liberté religieuse et égalité des droits : sécularisation, pluralisme convictionnel et enseignement de la religion. Le cas de la République fédérale d’Allemagne

  • CHAPITRE V

Une éducation religieuse mise en oeuvre localement dans un respect mutuel des différences. Le cas de l’Angleterre et du Pays de Galles

  • CHAPITRE VI

La mise en place du cours commun “Vie et Société” : mise à mort ou réintégration du facteur religieux ? Le cas du Grand-Duché du Luxembourg

  • CONCLUSION

Partir de la diversité des convictions dans les classes : conciliations nécessaires et synthèses provisoires

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