Vers la création d’une zone libre d’armes de destruction massive au Moyen Orient

BePax International appuie résolument la création d’une zone libre d’armes de destruction massive au Moyen Orient parce qu’il s’agit là d’une contribution significative à un monde totalement libre d’armes nucléaires. Dans cette optique, BePax International incite toutes les parties en cause à encourager les négociations en vue d’un traité international contraignant qui abolirait définitivement de telles armes.

Infos pratiques

En mai 2012, l’Ambassadeur de Finlande, M. Laajava, coordonnateur de la Conférence d’Helsinki en décembre 2012 qui examinera les étapes à franchir vers une zone libre d’armes de destruction massive au Moyen Orient, a déposé un rapport préliminaire à la PrepCom du Traité de Non-Prolifération (TNP). Ce rapport signale que plusieurs questions restent ouvertes, incluant le niveau et la composition des participants à convoquer, et enjeu crucial, la participation de l’Iran, de l’Israël, du Pakistan et de l’Inde.

Cette Conférence de décembre est de la plus haute importance pour démontrer les progrès réalisés quant au plan d’action déposé à la conférence du TNP 2010, concrétiser l’accord initial de 1995 de reconduire indéfiniment le TNP, et répondre au désir exprimé en premier par l’Égypte et l’Iran à l’Assemblée générale de l’ONU 1974, en faveur d’un Moyen Orient zone libre d’armes nucléaires. L’article 5 du plan d’action de la Conférence d’examen du TNP 2010 demande aux États qui possèdent des armes nucléaires de « s’engager à accélérer les progrès dans les étapes menant au désarmement nucléaire », un objectif capital et ambitieux dans une région qui héberge vrais semblablement des arsenaux nucléaires et autres engins.

Au cours des deux dernières années, nous avons assisté à de nombreux événements et actions organisés par la société civile pour soutenir le processus qui mènera ultimement à un Moyen Orient libre d’armes de destruction massive. Un ensemble de recommandations ont été élaborées par des organisations de la société civile internationale telles que Horizon 2012[1] , tandis que des activités ont été menées dans la région, par exemple la campagne israélienne « According to Foreign Sources. »

Il est très important de prévoir la gestion des attentes et de définir clairement ce qu’on entend par succès. La plupart des organisations de la société civile s’accordent pour dire que la participation de tous les États de la région serait un succès. Nous souhaitons que les pays hors de la région utilisent leurs relations pour encourager l’Iran, Israël et les États arabes à participer de bonne foi à la Conférence. De leur côté, les pays de la région peuvent déclarer leur intention de signer les conventions sur les armes chimiques ou biologiques, le traité sur l’élimination des essais nucléaires, et s’engager à participer à la Conférence avec un esprit ouvert.

Une saine gestion des attentes suppose d’admettre que la Conférence de décembre 2012 n’est que le début d’un processus. Ce ne sera pas une rencontre de négociation. Mais ce serait un succès si les participants peuvent discuter des futures négociations. Il serait éclairant et encourageant pour les participants si on pouvait leur offrir un processus parallèle de normalisation et de consolidation de la paix. La Conférence de décembre, si elle réunit tous les États de la région, est en soi une mesure pour bâtir la confiance susceptible d’abaisser les tensions dans la région et de paver la voie à de futurs progrès.

L’ordre du jour de cette Conférence 2012 à Helsinki doit être clair, réaliste et pas trop ambitieux. Qu’on évite d’établir un échéancier de réduction et de désarmement. Que la Conférence soit davantage axée sur des mesures de consolidation de la confiance, comme des préavis de manœuvres militaires et de tests de lancement de missiles, ou de re-ciblage de tests et déploiement de missiles dans la mer. Comme l’a écrit Sharon Doley, du Mouvement Israélien pour le Désarmement : «La Conférence d’Helsinki 2012 devrait élaborer des mécanismes spéciaux pour superviser le processus de consolidation de la confiance et faire rapport à l’ONU des progrès réalisés. Ces mécanismes contribueront à assurer la continuité du processus de construction de la confiance et à faire en sorte que ce qui arrivera à Helsinki ne reste pas à Helsinki.»

 

BePax International convie instamment tous les leaders religieux, les gouvernements et les organisations de la société civile du monde à déclarer haut et fort notre responsabilité commune et urgente de libérer le monde des armes nucléaires partout, mais spécialement dans cette région volatile qu’est le Moyen Orient.

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