L’attentat que nous avons vécu à Bruxelles ce samedi s’inscrit dans un contexte général de montée du rejet de la différence, de toutes les différences, qu’elles soient ethniques, religieuses, culturelles ou autres.
Monter ces différents groupes les uns contre les autres, attiser la concurrence victimaire ne peut que nous mener droit au mur. Tous, nous devons prendre conscience que la lutte contre le racisme et les discriminations n’est pas l’affaire de quelques-uns. Ce n’est pas la lutte de ceux qui sont opprimés contre ceux qui sont oppresseurs. C’est la lutte de chacun d’entre nous contre toutes les haines, quel qu’en soit la cible. C’est une lutte universelle et qui doit le rester.
Rien ne peut justifier ce rejet, cette haine. Aucun conflit, aucune guerre, aucun attentat spectaculaire, aussi durs soient-ils, aussi injustes soient-ils, ne peuvent légitimer la haine de l’autre. Il est fondamental de rester attentifs à ne pas importer les conflits externes à nos frontières et de s’interdire les amalgames encore plus incendiaires dans un tel climat.
BePax appelle avec vigueur le monde politique à réagir. Il faut cesser de tergiverser pour enfin présenter un front uni face à la haine, toutes les haines. Bien plus que le monde politique, BePax appelle avant tout les syndicats, le monde culturel et les associations de la société civile à prendre leurs responsabilités. C’est à nous d’effectuer un travail de réflexion, de sensibilisation mais aussi de dénonciation de toutes les dérives, de toutes les discriminations. Nous, citoyens, devons réagir.
Finalement, nous, BePax, voulons dire en ces moments difficiles à tous les Juifs de Belgique qu’ils sont ici chez eux, qu’ils ne perdent pas confiance dans la force de notre démocratie, dans notre volonté de défendre leurs droits et leur honneur. Ce samedi 24 mai, en Belgique, nous étions tous juifs et nous avons tous pleuré avec vous. Ce samedi, une partie de nous-mêmes est morte rue des Minimes.