Ici, les Belges. Enfin, les Belges « belgo-belges ». Là, les musulman·e·s. Qui, pour la plupart, sont aussi belges, d’ailleurs, mais qu’on ne place pas spontanément à l’intérieur du premier groupe. Car entre « eux/elles » et « nous », un fossé s’est creusé dans nos têtes… Malgré que les migrations soit un phénomène vieux comme le monde, ce n’est jamais facile. Ici on se sent envahi, là on s’accroche à ses bagages identitaires. Des cultures s’entrechoquent et génèrent de part et d’autre un sentiment d’insécurité. Et, de part et d’autre, la tentation est forte de se réfugier dans « l’entre-soi » – et celui des beaux quartiers est probablement mieux cadenassé que celui des quartiers populaires dont les discours populistes dénoncent le «communautarisme». Cet « entre-soi » a beaucoup d’avantages. On s’y sent à l’abri des différences qui nous intriguent et des comportements qui nous menacent dans nos habitudes et nos certitudes. Mais quelle société prépare-t-on ainsi ?
La Revue Politique s’est penchée sur la question et a dédié son dernier numéro sur les pratiques de « faire ensemble ». Henri Golgman, rédacteur en chef, nous présente le temps d’un après-midi quelques facettes de l’inclusion sociale, quelques facettes du « faire ensemble » qui évitent de tomber dans l’ « entre-soi ».
BePax organise cette conférence-débat en collaboration avec le Centre El-Kalima et la Plateforme Interconvictionnelle de Bruxelles.