La couleur du risque

Rédigé le 4 décembre 2017 par : Mireille-Tsheusi Robert

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Entreprendre ! Ce mot à la mode résonne positivement aujourd’hui. L’entrepreneur est un super-héros ! Sauf qu’en Belgique, dans nos imaginaires, ce super-héros est blanc... Cette recherche-action, appelée « Bxl Diversity Booster » et soutenue par le Ministère de l’Emploi, interroge ce constat cinglant et offre des pistes de réflexion.

L’entrepreneur est le nouveau gendre idéal et son homologue féminin, une héroïne féministe ; tous deux gagnent en prestige social s’ils ne rencontrent pas d’échec. Les entrepreneurs, heureux ou malheureux, sont perçus comme des créateurs d’emploi. D’un point de vue nationaliste, on pourrait même dire que l’entrepreneur contribue à secourir son pays en le sauvant du chômage. Ce point positif est peut-être l’un des rares dénominateurs communs entre les partisans et les adversaires de la promotion del’esprit d’entreprendre : l’entrepreneur est un super-héros.

Mais en Belgique, ce super-héros est blanc. On ne l’imagine pas sous les traits d’un homme noir, d’une femme voilée, d’une jeune d’origine étrangère, d’une jeune belge perçue comme étrangère alors qu’elle et ses parents sont nés en Belgique et que ce sont ses grands-parents qui ont, naguère, migré pour la Belgique.
Après une première partie qui contextualise le cadre regional et social dans lequel les jeunes évoluent, l'étude nous présente les résultats de la recherche-action dénommée “BXL diversity Booster”.

Publics cibles 

Les travailleurs sociaux (du secteur de l'entrepreneuriat et du secteur social lié à la jeunesse en général), les pouvoirs publics, les associations.

Table des matières

  • INTRODUCTION : L’INCONSCIENT COLLECTIF ET L’ENTREPRENEURIAT
1.      Un homme seul face au marché
2.      L’échec n’est pas une option
3.      La couleur de nos héros ou l’archétype de l’entrepreneur “blanc”
  • CHAPITRE I : L’ENTREPRENEURIAT DES JEUNES : UNE PRIORITÉ POUR LA RÉGION BRUXELLOISE FACE AU CUMUL DES RETARDS
1.      Disparités régionales en termes d’entrepreneuriat
2.      L’ immigration, une plus-value économique pour Bruxelles
3.      Décrochage scolaire, chômage et ségrégations socio-spatiales
4.      Les afro-descendant·e·s
  • CHAPITRE II : UNE RECHERCHE POUR COMPRENDRE
1.      Le cadre général de la recherche-action
2.      Un questionnement pragmatique
3.      Une méthodologie mixte
4.      Une recherche qualitative
  • CHAPITRE III : LES FREINS À L’ESPRIT D’ENTREPRISE DES JEUNES AFRO-DESCENDANTS RÉSIDANT À BRUXELLES
1.      Les représentations de l’entrepreneuriat : une réalité loin de soi
2.      Être entrepreneur en Belgique lorsqu’on est afro-descendant : un “double-risque” ?
3.      Le manque d’information et le besoin de médiation
4.      Le manque de confiance envers les institutions de l’état : l’effet collatéral des discriminations
5.      Le manque de formation de base : langues, culture générale, mathématiques, usage professionnel d’internet, etc.
6.      Fracture numérique paradoxale
  • CHAPITRE IV : LES FACTEURS INCITATIFS
1.      S’inspirer des entrepreneurs confirmes
2.      Bruxelles est riche en structures d’accompagnement
3.      Vers une structure innovante ? Médiation et (re)connections
4.      Focus group à Londres
5.      Focus group au Québec
  • CONCLUSION
           Remerciements
 

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