Immigrations turques et marocaines: convergences et différences

Rédigé le 3 novembre 2014

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1964 – 2014, la convention belgo-marocaine et l’accord bilatéral belgo – turc fêtent cette année leur 50ème anniversaire. En 50 ans, le profil de l’immigré ainsi que les rapports entretenus avec le territoire belge ont fortement évolué, posant la question de l’intégration et de l’identité nationale.

BePax, dans une logique de co-inclusion réciproque, désire faire entrer le lecteur dans les réalités de ces individus afin d’en faire sortir une connaissance autre, plus réelle que celle véhiculée par les médias et certains politiciens. Accepter de connaitre et reconnaitre l’Autre semble être le premier pas d’un vivre ensemble harmonieux où chacun s’enrichit des expériences de ses concitoyens.

Loin de former des groupes homogènes, entendus comme «les musulmans», «les Marocains», « les Turcs» ou «les immigrés», terminologies illustrant le processus d’essentialisation créateur d’amalgames (bel exemple que l’amalgame entre islamistes et musulmans demandant aux musulmans de se désolidariser du mouvement djihadiste), les individus originaires du Maghreb ou de Turquie incarnent des hommes, des femmes, des vieux, des jeunes, vivant dans la société belge, et faisant face aux mêmes difficultés que tout autre citoyen. Cette publication tend à mettre en valeur cette hétérogénéité mais aussi les initiatives communes face aux défis imposés par la migration.

Différents chemins d’adaptation sont mis en lumière par Laurie Degryse après avoir retracé les raisons de l’immigration marocaine et turque. Elle pointe également les différentes politiques d’intégration et les réactions des communautés face à ces dernières. Si cette première auteure se concentre sur les citoyens belges, Jennifer-Christelle Essolomwa Botewa adopte une perspective transnationale et investigue les différentes politiques prises par le gouvernement marocain à l’égard de sa diaspora en vue de la faire participer au mieux à l’économie locale. Hervé Narainsamy se penche ensuite sur une initiative citoyenne – SIMA - lancée par les populations immigrées et montre les difficultés d’une telle initiative dans le climat politique actuel. Enfin, la dernière analyse se concentre sur la figure de l’immigré aujourd’hui. Après un retour historique sur les termes utilisés pour qualifier les «étrangers», nous y montrons que sous le «problème de l’immigration» est entendu le «problème musulman». Nous expliquons également que cette terminologie illustre la crise sociale et identitaire que traverse l’Europe actuellement. Ces quatre textes abordent chacun l’«immigré marocain ou turc» sous des angles bien différents montrant l’absurdité des terminologies essentialisantes, premiers pas de l’intolérance et du racisme.

Apprendre à connaitre les réalités de ces communautés sur le territoire belge fait partie des objectifs de BePax. Cette connaissance «autre» permet de faire de chacun de nous des citoyens responsables et désireux de lutter contre les préjugés, destructeurs du dialogue interculturel.

Le dossier de la revue

Le portrait

Sortie du livre d’Edwy Plenel : « Pour les musulmans »

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